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Interview Cécile Monteil : conférencière santé connectée et innovation

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Par StartnPlay

Publié le 30 mars 2023

  • Lecture : 6 min
interview cécile monteil : conférencière santé connectée et innovation
interview cécile monteil : conférencière santé connectée et innovation

StartnPlay a interviewé Cécile Monteil : médecin et conférencière santé connectée et innovation . Si vous accrochez à son profil, nous serons enchantés de vous mettre en relation pour préparer et organiser une conférence.

 

Pouvez-vous nous parler de votre parcours en tant que conférencière ?

 

Je n’ai jamais planifié de devenir conférencière. Je n’ai jamais eu d’attrait particulier pour la scène ou les discours en public.

interview cécile monteil : conférencière santé connectée et innovationJ’ai eu la chance de pouvoir faire partie du réseau “Sandbox”, qui est un maillage international de jeunes de moins de 30 ans aux profils extrêmement variés mais qui sont tous animés d’une forte volonté de construire des projets guidés par la passion et l’impact positif sur nos sociétés avant tout. 

Je ne faisais partie d’aucun gratin sociétal particulier. Les rencontres et les amitiés rencontrées par ce réseau m’ont donné le courage de me lancer dans une double carrière médicale et technologique, que nombreux de mes confrères dénigraient à l’époque. 

Ma première scène remonte à 2014, sur un stand d’“Osons la France” au Grand Palais, grâce à un ami de la communauté Sandbox co-fondateur de l’événement. La “santé connectée” que je présentais était encore un concept peu connu. Contre toute attente, j’appréciais ce nouvel exercice. Sur le plan médiatique, l’effet fut celui d’une boule de neige. Ma deuxième conférence fut un TEDx. Et les demandes se sont enchainées depuis, que ce soit pour des interviews, des articles ou des conférences

Je n’ai jamais été active dans la recherche de ces activités médiatiques, mais c’est clairement un exercice qui me plait et que j’ai appris a mieux maitriser avec le temps. J’y consacre aujourd’hui max 10% de mon temps, mon activité principale restant la médecine (urgences pédiatriques) et l’enseignement (formation des soignants par la simulation en santé). Je sélectionne les demandes, et je maintiens un équilibre entre les conférences gracieuses (étudiante, associatives, hospitalières, etc) et les conférences à titre professionnel.

 

Ce qui me plait dans cette activité, c’est clairement l’aspect pédagogique de la démarche, associé à l’échange humain qu’il implique. Une conférence est un échange actif entre un public et un conférencier, même si ce dernier paraît isolé sur scène et dans la lumière. Nous vibrons ensemble, le public communique son ressenti à chaque instant et le conférencier y répond. L’échange continue ensuite et souvent de plus belle hors scène, en face à face, c’est une expérience très riche.

 

Est-ce qu’il vous arrive d’avoir le trac avant de donner une conférence ?

 

Je n’ai pas spécialement le trac.

Parler devant 20 ou 2000 personnes ne change rien pour moi, tout comme d’avoir des gens considérés par certains comme “importants” dans la salle ou pas.

Ce qui a longtemps été difficile, c’est d’accepter que ma façon d’être et mon langage pouvaient être appréciés. Je suis très naturelle sur scène, j’ai beaucoup d’énergie et j’utilise le même language “parlé” qu’avec mes proches. J’ai toujours admiré les conférenciers aux discours élaborés, au vocabulaire intellectuel et minutieux, même si parfois si complexe qu’on ne sait plus quel était la question du départ ou l’argument étayé.

Même si je cherche toujours à améliorer la richesse de mon vocabulaire, je sais maintenant que de nombreuses personnes apprécient cette “proximité” que mon style dégage (malgré moi). 

 

Sur quel périmètre exercez-vous vos conférences ?  

 

J’exerce majoritairement en France, de temps en temps en Europe car je suis bilingue Anglais.

De mémoire, je me suis rendue en Suisse,  en Allemagne plusieurs fois, au Maroc ou encore en Roumanie. 

La thématique de la santé et des nouvelles technologies est très reliée à l’organisation des systèmes de santé, spécifique à chaque pays. Les conférences que j’ai alors pu donner portaient sur l’état de l’art en France, sur les aspects plus technologiques ou à l’inverse plus éthiques/ sociétaux du sujet.

Je n’ai jamais eu l’opportunité d’aller donner une conférence aux Etats-Unis. Même si je m’y rend très régulièrement pour des raisons familiales. Ils sont nettement plus en avance que nous sur le sujet. Leur système de santé est très différent du notre. 

J’ai cependant eu la chance de pouvoir participer en 2019 à une étude menée par un médecin américain pionnier dans le secteur des nouvelles technologies en santé, sur l’avancée de la transition numérique en santé des différents pays dans le monde. Suivant le blog de ce médecin depuis 2013, j’ai au début pensé à un canular mais l’étude a bien été publiée !

Découvrez l’étude en cliquant ici : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7521720/

 

Comment définiriez-vous votre audience ?

 

La santé touche tout le monde.

Selon la conférence, le public à qui je m’adresse va du grand public à des publics hyper-spécialisés. Que ce soit pour des chirurgiens, des sages-femmes, des experts-comptables, des vétérinaires, des mutuelles ou des maison de retraites … il y a des choses à dire adaptées à chacun !

Du côté des équipes médicales, je pense avoir couvert quasi toutes les spécialités. Autant du coté médical que paramédical (infirmers, kinés, etc.) et administratif (ARS, directeurs hospitaliers, ministères etc.).

 

Quel est le plus beau compliment que vous ayez reçu ?

 

Avoir reçu plusieurs messages d’étudiants et jeunes médecins me disant que m’avoir écouté les avaient délivrés de cette idée qu’exercer la médecine ne pouvait se faire qu’avec une blouse blanche. Et qu’ils avaient trouvé l’inspiration pour consacrer une partie de leur carrière à des projets de nouvelles technologies en santé

Une fois, une personne est venue me dire qu’elle était tellement captivée par ce que je racontais qu’elle en avait oublié de respirer et que son voisin avait du le secouer. Je ne sais pas si cela relève du compliment mais cela nous a fait bien rire. 

 

En trois mots clefs, quelle est votre vision de la digitalisation des soins médicaux ?

 

Efficience, humain et progrès.

Je trouve cela aussi passionnant qu’important de lancer la réflexion sur notre futur. À quoi ressemble l’humanité que nous voudrions construire pour demain ?

 

Quels sont vos arguments pour convaincre ? Pour embarquer les médecins dans cette vision de la e-santé ?

 

Tout d’abord, la santé est un sujet qui nous touche tous, pas que les médecins. La technologie est un outil qui comme dans chaque domaine, contribue largement au progrès. Mais qui encore plus qu’ailleurs, suscite une réflexion éthique et philosophique cruciale.

Pourquoi certains médecins ont encore peur de la santé connectée ?

  • Parce qu’elle n’est pas enseignée pendant les études. Ce qui n’est pas connu à tendance à impressionner. 
  • Le métier de soignant est très prenant. Sans appétence naturelle au digital, il est difficile de prendre le temps de s’y intéresser.
  • Reste ce qu’on lit dans les médias grand public, souvent du sensationnel pour faire le buzz. Cette vision fausse et réductrice reste souvent imprimée chez ceux qui n’ont pas d’autres sources d’informations professionnelles sur le sujet.

Ma conviction est que les avancées technologiques, tant sur le plan administratif que médical, sont une opportunité pour la médecine de rendre du temps au soignant pour développer une composante essentielle du soin souvent baclée : les valeurs humanistes.

 

Expliquez-nous, comme à un enfant de 7 ans, le lien entre le métavers et la santé.

 

Tout comme je donnais beaucoup de conférences sur la blockchain à un moment, l’enjeu est le même : ce sont des outils technologiques qui peuvent présenter un intérêt dans des contextes limités et bien définis, mais qui ne sont pas des “solutions miracles”. 

On demande ni au marteau dernier cri d’être l’outil unique qui révolutionnera le bricolage, ni de pouvoir scier une planche. Le métavers est un outil qui pourra, lorsqu’il sera au point, s’ajouter à la “malette des outils de soins” et être utilisé lorsqu’il sera pertinent. On en est encore loin, mais je suis prête à être ouverte d’esprit sur le sujet.

 

Vous sentez-vous comme une Digital Evangéliste ? 

 

Je dis souvent que je donne des conférences pour semer des graines. Des graines de discussion au prochain diner. Des graines de réflexion personnelle sur ce qu’on fait et pourquoi on le fait. Mais aussi des graines d’inspiration pour certains. Et puis qui sait, parfois, certaines poussent pour donner de jolies fleurs ! Je suis honorée de pouvoir contribuer à ces différents processus.

 

Avez-vous des engagements à l’international, notamment aux Etats-Unis ?

 

Je n’ai pas d’activité professionnelle aux USA mais je constate qu’il y a de grandes différences avec l’Europe. Il y a plus d’argent injecté dans le milieu de la recherche et du développement des nouvelles technologies. Ils ont un train d’avance. 

Cependant, ces technologies ne sont pas accessibles à tous et engendre une véritable médecine à deux vitesses.  Le “tout technologique” n’est pas non plus toujours parfait. De nombreux effets indésirables de ces technologies se font sentir chez les soignants comme chez les patients (cacophonie de clics et d’alertes sur les logiciels aboutissant à des lenteurs, des distractions ou des erreurs parfois gravissimes).

La technologie vient avec ses avantages, mais aussi avec ses inconvénients. Je pense que la France doit capitaliser sur ce retour d’expérience. En étudier les effets pervers pour y pallier et donc faire mieux.

 

Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?

 

Ma conviction est que les avancées technologiques, tant sur le plan administratif que médical, sont une opportunité pour la médecine de développer une composante essentielle du soin : les valeurs humanistes.

Aussi, j’ajouterais que la technologie est un outil. C’est à nous de lui dire ce qu’elle doit faire pour nous et non l’inverse. C’est de notre responsabilité d’en faire une force et non une contrainte.

 

Vous souhaitez faire participer les collaborateurs de votre entreprise à une conférence ou visioconférence animée et dirigée par Cécile Monteil ou d’autres conférenciers professionnels ? Appelez-nous au 01.84.60.40.72 ou cliquez ici.

À propos :

StartnPlay est l’interlocuteur privilégié des entreprises et des agences recherchant des conférenciers professionnels et des célébrités sportives à associer à leur action de communication (événement d’entreprise, relations publiques & celebrity marketing) et souhaitant optimiser la performance de leur opération.

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